L'avenir des logiciels de réseaux par Michael
Silvestrini adaptation française: Robert Rattey Andrew
Patrick a été le modérateur de cet
atelier qui regroupait: David Trueman, Chebucto Freenet; Greg
Searle, Université de Guelph; et Ian Duncan,
Université McGill. La majorité des
réseaux communautaires utilise le logiciel Freeport.
Pourquoi? La réponse est simple: Freeport a
été le premier et possédait tous les
outils nécessaires à la création d'un
réseau. Si Freeport a été le premier et
a tous les outils, pourquoi l'abandonner pour autre chose? Il
y a plusieurs raisons: - avec l'arrivée rapide de
nouvelles technologies et de logiciels plus avancés,
Freeport commence à se "faire vieux" et ses jours sont
comptés. - L'Université Case Western Reserve,
de Cleveland, a annoncé qu'elle ne mettrait plus
à jour Freeport préférant s'orienter
vers les nouvelles technologies. - Tous les administrateurs
d'un réseau utilisant Freeport connaissent ses
faiblesses, ses limites, ses désavantages et les
entraves à son perfectionnement futur. Reconnaissant
les faiblesses de Freeport, plusieurs organismes ont mis sur
pied de nouveaux produits qui prennent avantage du
système GUI (Graphic User Interfaces) et abandonnent
ainsi le Freeport qui traite presque seuls les textes. De
tels avantages ont permis de mettre sur pied le WWW (World
Wide Web), mis en opération par CERN (le laboratoire
européen pour particules physiques). WWW s'est
construit un système de distribution
hypermédia. Puis vint Mosaic du NCSA (National Center
for Supercomputing Applications) de l'Université de
l'Illinois à Urbana-Champagne. Mosaic est vite devenu
le logiciel "bouquineur" le plus populaire du WWW. Bien que
tous ces nouveaux outils aient été innovateurs,
ils ne peuvent donner le plein rendement d'excellence aux
logiciels pour plusieurs raisons. On devra
réécrire du réseau déjà en
place - eg: Freeport - l'information qu'il possède
dans de nouvelles formes. Ceci est loin d'être facile.
De plus, Mosaic n'opère que depuis un réseau
affilié à l'Internet ou d'un service de
fournisseur d'information de l'Internet. Ceci signifie qu'il
faut que le fournisseur offre une connexion SLIP (Serial Line
Protocol) ou PPP (Point-to-Point Protocol). Pour
accéder à WWW, l'usager doit avoir un logiciel
bouquineur (comme Mosaic). Le bouquineur lit le document ou
encore va en chercher d'autres ailleurs. Les fournisseurs ont
des serveurs hypermédia par lesquels les bouquineurs
vont chercher les documents. Les documents
présentés par les bouquineurs sont des
documents hypertextes. Un document hypertexte en est un
document directionel, avec pointeurs vers d'autres documents.
Les bouquineurs laissent l'usager utiliser les pointeurs sans
savoir d'où l'information vient -- on choisit un
pointeur et ce qui est présenté est le texte
vers lequel le pointeur est dirigé. Le bouquineur peut
aussi accéder aux fichiers soit par le protocole de
transfert de fichiers (FTP), (le protocole des nouvelles de
l'Internet), ou par le gopher, etc. En plus, si le serveur a
la capacité de faire des recherches, le bouquineur
permettra une recherche de documents ou de bases de
données. Hypermédia est un ensemble de
hypertexte -- c'est un outil directionnel à d'autres
médias. Ceci signifie que le bouquineur ne
présenterait pas seulement un fichier texte, mais
aussi donnerait des images, du son ou de l'animation
graphique. Alors, pourquoi toutes ces tractations? Plusieurs
non-initiés s'interrogent sur la différence
entre WWW et gopher ou un FTP anonyme? La grande
différence est que WWW comprend les graphiques, les
formats, les signes diacritiques (accents) et les coupes
vidéos. Il est convivial et est présenté
sous une forme accessible par la souris. Gopher navigue pour
l'usager, tout comme le WWW, mais c'est essentiellement un
système de menus. Rien de plus! L'Université de
Guelph utilise actuellement un système appelé
RIP (Remote Imaging Protocol) qui a les mêmes buts que
s'était fixé WWW: faire d'une randonnée
sur l'Internet une partie de plaisir très facile pour
l'usager. (L'information donnée ci-haut n'a pas
été présentée à l'atelier,
mais a été incluse par l'auteur de ces lignes
afin d'offrir une meilleure compréhension de WWW et
Mosaic et donner une vue d'ensemble des logiciels et
progiciels utilisés actuellement pour rendre
l'accès à l'Internet plus facile et plus
agréable.) Les différents participants de
l'atelier ont expliqué ce que leur propre
réseau faisait en vue de le rendre plus facile
d'utilisation à tous. David Trueman a souligné
que le Chebucto (Halifax) Freenet se servait de WWW. Mais, il
n'a pas élaboré quant à l'avenir. Il a
décrit ce qu'il y avait sur le marché actuel et
les meilleurs moyens de les utiliser. Greg Searle a tenu les
mêmes propos: procurez-vous un logiciel actuellement
disponible sur le marché et utilisez-le. Ian Duncan a
souligné, pour sa part, qu'il fallait
déjà penser à ce que la nouvelle
génération de logiciels et progiciels devrait
être. (30)